L'effet PapillonAprès avoir pris comme thème l'histoire sombre du Danemark avec sa politique d'eugénisme et de stérilisation des malades mentaux dans Dossier 64, Jussi Adler-Olsen revient à l'actualité et s'inspire des dérives de l'humanitaire comme toile de fond. Il y met en parallèle la vie des enfants des rues de Copenhague, poussés à la délinquance et à la mendicité par leurs "familles".

Progressivement, Jussi Adler-Olsen s'éloigne de la sphère du thriller pour s'engager vers le roman policier social scandinave, à la manière d'un Jo Nesbo et d'un Henning Mankell. La place laissée à l'équipe du Département V rétrécit au fur et à mesure que ses effectifs s'accroissent, le trio devenant quatuor. Ici, ce n'est plus Carl Morck, Assad et Rose qui occupent le coeur de l'action mais Marco, pickpocket de 15 ans ayant comme unique ambition de s'intégrer honnêtement dans la société danoise. Comme dans ses précédentes romans, un autre regard que celui du touriste de passage se porte sur la belle ville de Copenhague. Et après la lecture de L'effet papillon, le promeneur verra autre chose qu'une splendide carte postale à Nyhavn, des belles avenues à Osterbro, d'une enclave libre typique à Christiania. Il cherchera quelques chemins cachés dans le parc d'attraction de TIvoli, contemplera différement la place de l'Hotel de Ville et se dira que peut-être là haut, dans les bâtiments en cours de rénovation du centre se cachent des enfants au dernier étage.

Heureusement la patte humoristique n'est pas délaissée et nous chatouille régulièrement. Elle se décline sous les jolies métaphores d'Assad autour des chameaux et des dromadaires. Et à la fin de L'effet papillon, tous les éléments sont disposés pour se lancer une nouvelle aventure. Sûr que nous retrouverons Carl Morck et son équipe de pieds nickelés de génie bientôt !

Notice de l'éditeur :

effet-papillon-voSi William Stark n’avait pas été intrigué par un SMS envoyé du Cameroun, René Ericksen, son boss au Bureau d’Aide au Développement, n’aurait pas été obligé de se débarrasser de lui. Si Marco, un jeune voleur gitan n’avait pas trouvé refuge là où le cadavre putréfié de Stark végète depuis trois ans, son oncle, chef d’un réseau mafieux, n’aurait pas lancé ses hommes à ses trousses à travers tout Copenhague pour l’empêcher de révéler à la police l’existence de ce corps qu’il a enterré de ses propres mains...

Pour stopper cet engrenage de la violence, l’inspecteur Carl Mørck et l’équipe du Département V doivent retrouver Marco. Et remonter la piste d’une affaire dont les ramifications politiques et financières pourraient bien faire vaciller l’intégrité politique du Danemark.