Trains de banlieue, gares de banlieue, maisons de banlieue longeant les voies. Paula Hawkins a adopté cet environnement quotidien à des millions de personnes pour planter le décor de son premier roman. Aussi de nombreux lecteurs se retrouveront dans ces allers-retours cahotants menant de leur domicile à leur travail. A la façon d'une Fenêtre sur cour ferroviaire, La Fille du train déroule son histoire, dans une suite de huis-clos clignant de l'oeil vers quelques références hitchcockiennes. Elle s'inscrit sans peine dans la catégorie des thrillers psychologiques, avec une tension croissante dans les rapports entre les personnages, dans ce que l'on pourrait qualifier de vaudeville rétrospectif tragique.

Mais l'écriture un peu trop lisse et le rythme du train qui ne prend qu'un peu d'allure sur la fin de son trajet gâche notre parcours. Un peu plus de vitesse et moins de soliloques nous auraient raccroché un peu plus au roman. Aussi par moment la lassitude guette et donne l'envie de descendre en marche.

notice de l'éditeur :

Depuis la banlieue où elle habite, Rachel prend le train deux fois par jour pour aller à Londres. Le 8 h 04 le matin, le 17 h 56 l’après-midi. Chaque jour elle est assise à la même place et chaque jour elle observe, lors d’un arrêt, une jolie maison en contrebas de la voie ferrée. Cette maison, elle la connaît par cœur, elle a même donné un nom à ses occupants qu’elle voit derrière la vitre. Pour elle, ils sont Jason et Jess. Un couple qu’elle imagine parfait, heureux, comme Rachel a pu l’être par le passé avec son mari, avant qu’il ne la trompe, avant qu’il ne la quitte. Rien d’exceptionnel, non, juste un couple qui s’aime. Jusqu’à ce matin où Rachel voit un autre homme que Jason à la fenêtre. Que se passe-t-il ? Jess tromperait-elle son mari ? Rachel, bouleversée de voir ainsi son couple modèle risquer de se désintégrer comme le sien, décide d’en savoir plus sur Jess et Jason. Quelques jours plus tard, c’est avec stupeur qu’elle découvre la photo de Jess à la une des journaux. La jeune femme, de son vrai nom Megan Hipwell, a mystérieusement disparu…
 Avec ce thriller psychologique exceptionnel, Paula Hawkins fait figure de révélation de l’année. Il vous suffit d’ouvrir ce livre et de vous laisser entraîner dans le piège paranoïaque et jubilatoire qu’elle vous tend et vous comprendrez combien cette publication fait figure d’événement.