DétourDétour s'inscrit dans la plus pure tradition des road trips américains. Un violoniste au chômage parcourt en stop les États-Unis d'est en ouest pour retrouver sa belle, partie à la conquête d'Hollywood. Mais rien ne se déroule comme il l'envisageait, même dans le plus pire des scénarios. Il est pris dans un engrenage démoniaque, s'enfonçant un plus à chaque mile parcouru et à chacune de ses rencontres vers une sombre destinée.

Ce roman noir écrit en 1939 s'avère être d'une grande modernité dans son style. Il est direct avec l'emploi de la première personne. Les deux membres du couple désuni, l'un sur la route et l'autre à Los Angeles, s'adressent alternativement au lecteur tout en avançant dans leur récit. Le ton y est tour à tour mordant, ironique, irrespectueux vis  à vis des conventions, délicieusement amoral mais sans jamais avoir l'intention de choquer.

Pour ceux qui croyait connaître sur le bout des doigts le hard-boiled, Rivages offre avec cette première parution en France du roman de Martin M. GOLDSMITH une nouvelle facette du genre. En prime se trouve une préface de William BOYLE, l'auteur de Gravesend, autre roman noir sur une jeunesse perdue à la recherche d'espoir. Seules les époques ont changé...

Detour Détour a été porté au cinéma en 1945 sous le même titre, réalisé par Edgar G. ULMER avec comme distribution dans les principaux rôles Tom NEAL, Ann SAVAGE et Claudia DRAKE. Il est considéré aujourd'hui comme un classique du film noir.

 

 

 

 

 

Notice de l'éditeur

Detour - Martin M GoldsmithParu aux Etats-Unis en 1939, ce roman a donné lieu à une adaptation mythique par G. Edgar Ulmer. Ce classique du roman noir, inédit à ce jour en France, raconte l'histoire d'un violoniste sans le sou, Alexander Roth, qui cherche à gagner Los Angeles en stop pour rejoindre Sue, la femme qu'il aime, partie tenter sa chance à Hollywood. Alors qu'il désespère de rencontrer un automobiliste complaisant, une luxueuse voiture s'arrête. Alexander monte à bord; il vient de sceller son destin tragique. Dans la tradition d'Assurance sur la mort et du Facteur sonne toujours deux fois sur fond de désenchantement hollywoodien.