Bad City Blues

bad-city-bluesCe n'est pas un vieux blues du Delta de Robert Johnson qui rythme les vies de Callie, des frères Grimes et du policier Jefferson. La musique s'approcherait d'une techno déjantée. Il faut dire que personne n'est cool quand un million de dollars sont en jeu. La police se décompose un peu plus, la religion et le sexe ne sont que des moyens d'accéder à des pouvoirs supérieurs, les haines se décuplent, les rancoeurs aussi. Et quand s'ajoutent à cet ensemble quelques traumatismes profonds de l'enfance et de la guerre du Vietnam, tout explose.

Derrière cette violence, décrite sans détours, surviennent des réflexions approfondies sur la rédemption, la fraternité, l'amour, et ultime recherche, la quête de soi-même. Mais ces questions sont abordées sans lourdeurs, sans message de valeurs morales à atteindre. Tout est brut. Bad City Blues agit comme un concentré de la société américaine dans cette Louisiane poisseuse à souhait avec tout ses maux, ses travers et son impossibilité à se défaire de son passé. Une fois la lecture commencée, les phrases de Bad City Blues nous hypnotisent jusqu'à leurs ultimes dénouements.

notice de l'éditeur :

Deux frères ennemis, Cicero et Luther Grimes. Le premier est psychiatre et exerce dans un centre de désintoxication. Le second est un ancien du Vietnam reconverti dans le trafic de drogue. Dans la ligne de tir, Callilou Carter, une ex-prostituée en cavale avec un million de dollars appartenant à son mari ; et le capitaine Clarence Jefferson, un flic corrompu et sadique. Dans le décor crépusculaire de la Nouvelle-Orléans écrasée de chaleur, les deux frères vont jusqu’au bout de la haine.
« Tim Willocks installe une histoire de meurtre, de sexe, de drogue avec une belle virtuosité. Il faut lire ce roman noir déjanté, hystérique, unique. » Lire.

 

Le film :

L'affiche du film Bad city blues

L'affiche du film Bad city blues

Réalisé en 1999 par Michael STEVENS avec Dennis HOPPER et Michael MASSEE